Le dilemme du prisonnier

Publié le par Bartholomeus

On propose à 2 prisonniers le choix suivant : accuser ou non l'autre prisonnier (sans pouvoir communiquer entre aux).
Leur choix engendre les conséquences suivantes :

-si aucun des 2 n'accuse l'autre, ils seront tous les 2 condamnés à 6 mois de prison avec sursis.
-si l'un des 2 accuse, mais pas l'autre, l'accusateur sera relaxé, l'accusé prendra 10 ans de prison ferme
-si les 2 accusent, les 2 prendront 5 ans de prison ferme.

Dans cette situation, le bien commun, pour les 2 prisonniers serait de collaborer, pour minimiser leur peine à tous les 2.
Cependant, si on s'en tient à la théorie de Smith, chacun va suivre son intérêt égoïste (ce qui devrait aboutir au bien commun) : accuser l'autre.
Or, comme les 2 accusés tiendront le même raisonnement (chacun est supposé égoïste), cela conduira à un mal général (les 2 seront pénalisés), contrairement à ce que la théorie de Smith semblait indiquer.

Dès lors, dans une situation d'égalité, il est possible que le bien de tous aille contre l'intéret de chacun : ce qui justifie la négation des intérêts particuliers (et de l'égalité de tous) au nom du bien commun.
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